150 euros. C’est la somme que certains assurés découvrent, médusés, au bas de leur facture après une simple fissure de pare-brise. D’autres s’en tirent pour trois fois moins, et quelques privilégiés n’avancent pas un centime. Sur le papier, la garantie bris de glace promet la sérénité. Dans les faits, la franchise vient tempérer l’enthousiasme. Impossible d’y échapper : selon votre contrat, la part laissée à votre charge varie du simple au triple, et les subtilités ne manquent pas.
La plupart des compagnies d’assurance fixent une franchise bris de glace dans une fourchette allant de 50 à 150 euros. Pourtant, certains contrats grimpent bien au-delà, prenant parfois les conducteurs au dépourvu. Derrière l’offre séduisante affichée lors de la signature se cache une mécanique implacable : l’assuré n’est jamais totalement indemnisé. Quelle que soit la formule choisie, un reste à charge subsiste systématiquement.
Les compagnies jouent aussi sur plusieurs paramètres. Chez certains assureurs, la franchise varie selon le type de vitrage abîmé ou la nature de l’opération : réparation ou remplacement. D’autres n’annulent la franchise que si l’intervention a lieu dans un atelier agréé. Ces conditions, rarement exposées en détail lors de la souscription, réservent parfois de mauvaises surprises au moment où il faut déclarer le sinistre.
Franchise bris de glace : à quoi correspond-elle dans votre assurance auto ?
La franchise bris de glace désigne la somme qui reste à régler par l’assuré après intervention sur le véhicule, une fois l’opération terminée. Ce dispositif, bien ancré dans le fonctionnement de l’assurance automobile, s’applique à tous les contrats incluant la garantie bris glace, que vous soyez couvert en formule intermédiaire ou tous risques.
Dans la pratique, la garantie bris de glace prend en charge les dommages touchant les surfaces vitrées de votre voiture : pare-brise, vitres latérales, lunette arrière, parfois optiques de phares ou toit vitré selon les assureurs. Mais cette prise en charge n’atteint jamais 100 %. L’assureur applique toujours une franchise, dont le montant figure noir sur blanc dans votre contrat d’assurance auto.
Maîtriser la franchise bris de glace, c’est comprendre comment s’organise le partage des frais entre l’assureur et l’assuré. Une franchise basse entraîne une cotisation annuelle plus élevée ; une franchise haute réduit la facture d’assurance, mais peut alourdir l’addition en cas de sinistre. Ce système vise à éviter la multiplication des déclarations pour des dégâts minimes sur le vitrage.
Les modalités diffèrent selon les offres. Certains assureurs retiennent un pourcentage sur la réparation, d’autres appliquent une somme fixe. Quelques contrats haut de gamme suppriment la franchise, sous certaines conditions. Prenez le temps de relire les garanties de votre contrat d’assurance : la franchise bris de glace se niche souvent dans les clauses peu visibles, mais son impact est concret au moment de passer à la caisse chez le réparateur.
Quels sont les montants pratiqués et comment sont-ils calculés ?
Les montants de franchise bris de glace dépendent essentiellement de la politique de chaque compagnie d’assurance et du type de contrat d’assurance auto souscrit. La majorité des assureurs optent pour une franchise fixe, généralement comprise entre 50 et 150 euros pour une intervention sur le pare-brise. D’autres préfèrent fonctionner au pourcentage du coût de la réparation ou du remplacement, le taux variant souvent entre 10 et 30 %. La somme finale diffère selon qu’il s’agit d’une réparation ou d’un remplacement, deux opérations aux tarifs bien distincts.
Certaines compagnies, comme Macif ou Eurofil, adaptent la franchise selon le choix du réparateur agréé. Passer par un atelier partenaire permet généralement de profiter d’une franchise réduite, voire supprimée. À l’inverse, solliciter un atelier hors réseau peut doubler la franchise.
Pour mieux illustrer ces différences, voici un tableau comparatif des pratiques courantes :
Type d’intervention | Montant de la franchise | Réparateur agréé | Réparateur non agréé |
---|---|---|---|
Réparation impact | 0 à 50 € | Franchise souvent supprimée | Franchise standard |
Remplacement pare-brise | 50 à 150 € | Franchise réduite | Franchise élevée |
Le niveau de gamme du contrat influe aussi : certaines formules premium prévoient la suppression de la franchise bris de glace, surtout en cas de réparation plutôt que de remplacement. Prenez le temps de consulter les conditions de votre garantie bris avant toute intervention.
Obligations et démarches en cas de bris de glace : ce qu’il faut savoir
Dès qu’un sinistre bris de glace survient, l’assuré doit suivre une procédure précise, imposée par le contrat d’assurance auto et la réglementation. Le délai pour déclarer le bris est strict : la plupart des assureurs exigent une déclaration de sinistre sous cinq jours ouvrés après avoir constaté l’impact ou le bris sur l’un des vitrages (pare-brise, vitres latérales, lunette arrière).
Il est indispensable de décrire avec soin l’origine du sinistre. Un impact projectile, un acte de vandalisme ou une tentative de vol ne requièrent pas les mêmes justificatifs. En cas de vandalisme ou de vol, un dépôt de plainte auprès des forces de l’ordre s’impose avant toute indemnisation. Pour un impact isolé, une simple déclaration à l’assureur suffit généralement.
Voici les démarches à effectuer pour garantir une prise en charge optimale :
- Remplissez un constat amiable si un tiers est impliqué.
- Transmettez à votre compagnie d’assurance un descriptif complet du sinistre, accompagné de photos et du récit des circonstances.
- Respectez les consignes de l’assureur concernant la réparation de pare-brise ou le remplacement.
- Gardez précieusement la facture du réparateur agréé ou non agréé, elle sera exigée pour le remboursement.
Grâce à la loi Hamon, chaque automobiliste reste libre de choisir son réparateur, sans obligation d’exclusivité. Toutefois, opter pour un atelier agréé limite souvent le montant à régler et simplifie la gestion du dossier. La plupart des contrats exigent néanmoins que la réparation ou le remplacement soit effectué selon la nature de l’impact, pour assurer la sécurité et l’intégrité du véhicule.
Faut-il toujours payer la franchise bris de glace ou existe-t-il des exceptions ?
La question revient souvent chez les conducteurs : la franchise bris de glace est-elle systématique ? Tout dépend du contrat d’assurance auto souscrit. Chez de nombreux assureurs, la garantie bris de glace s’accompagne d’une franchise fixe comprise entre 50 et 150 euros. D’autres contrats adaptent le montant à l’ampleur des dégâts, au type d’intervention (remplacement ou réparation) ou au choix du réparateur agréé.
Des exceptions existent cependant. Plusieurs enseignes spécialisées, telles que France Pare-Brise ou Mondial Pare-Brise, proposent régulièrement la franchise offerte. Cette opération, accessible aux assurés dont la compagnie l’autorise, permet de ne rien avancer, même si la facture réelle reste identique. Selon les périodes et les accords, ce geste commercial peut prendre la forme d’un chèque cadeau, d’une suppression de franchise ou d’une offre « aucune avance de frais ».
Certains contrats premium éliminent purement et simplement la franchise bris de glace pour fidéliser leurs clients. D’autres, plus classiques, exigent le paiement, mais accordent parfois une exonération en cas de sinistre non responsable ou si le conducteur bénéficie d’un bonus-malus maximal. Les modalités varient d’un assureur à l’autre, et selon le niveau de garantie sélectionné.
Certains contrats intègrent aussi le prêt d’un véhicule de courtoisie, parfois accompagné de la prise en charge de la franchise bris de glace. Comparer les offres et analyser les garanties lors de la souscription ou du renouvellement d’une assurance auto permet de repérer ces différences, souvent passées sous silence, qui font toute la différence au moment du sinistre.
Un éclat sur le pare-brise ne se réduit jamais à une simple question de vitrage : c’est la mécanique de votre contrat qui se dévoile, entre lignes claires et clauses discrètes. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut lire entre les lignes que de découvrir le montant réel de la franchise, une fois le choc passé.