Brevet de sécurité routière : Obligation de passer l’ASSR 2 pour le BSR ?

Depuis 2013, la détention de l’ASSR 2 est exigée pour obtenir le Brevet de sécurité routière (BSR), sauf exception pour certaines personnes nées avant 1988. Pourtant, la question de l’équivalence avec l’ASR reste source de confusion pour de nombreux candidats et parents. Un détail réglementaire change le parcours d’accès au BSR selon l’âge et la situation scolaire.

Les règles du jeu diffèrent selon l’âge et le contexte : il faut fournir le bon justificatif à chaque étape. Impossible de contourner cette exigence, sous peine de voir son inscription à la formation pratique refusée.

Pourquoi l’ASSR 2 et l’ASR comptent désormais pour décrocher le BSR

Le brevet de sécurité routière a changé de visage. Aujourd’hui, inutile d’essayer de couper à l’obligation : les jeunes doivent montrer patte blanche avec l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 2), tandis que les adultes non scolarisés présentent l’attestation de sécurité routière (ASR). Pour accéder au BSR, il faut prouver ses connaissances en sécurité routière avant toute session pratique. Ce choix du législateur fixe le cap : chaque conducteur en herbe se voit obligé d’assimiler les bases avant de grimper sur un deux-roues ou de tourner la clé d’un quadricycle.

Au collège, on vise la cible : l’ASSR 2 valide la capacité à comprendre les comportements à adopter et la signalétique. Ceux qui n’ont pas obtenu l’ASSR 2 lors de leur scolarité disposent d’une alternative : l’ASR, à passer en centre agréé, ouvre la même porte. Sans attestation, pas de brevet sécurité routière, donc pas de scooter en vue.

Toute personne née à partir du 1er janvier 1988 est concernée, sans dérogation possible. Le BSR marque la première étape vers le permis de conduire. Cette procédure veut inverser la courbe des accidents de la route chez les plus jeunes, responsabiliser dès les premiers kilomètres, et garantir une formation homogène partout en France.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la généralisation de ces attestations a permis de diminuer nettement le nombre de sinistres impliquant les titulaires du permis AM. Pour les formateurs et les associations, miser sur la prévention, c’est préparer des conducteurs plus attentifs et renforcer la sécurité routière collective.

Qui doit absolument passer l’ASSR ou l’ASR et dans quels contextes ?

L’attestation scolaire de sécurité routière s’adresse à tous les élèves inscrits dans un établissement français, qu’il soit public ou privé sous contrat. En classe de 5e, vient l’ASSR 1. En classe de 3e ou dans un cursus équivalent, place à l’ASSR 2. Cette règle s’applique à tous : collèges, structures spécialisées, centres de formation d’apprentis rattachés à l’éducation nationale. Les jeunes scolarisés à domicile ou à distance ne peuvent y couper non plus, sinon, l’accès au BSR leur reste fermé.

Cas de figure couverts par les attestations

Voici les principaux profils concernés et la procédure prévue :

  • Jeunes scolarisés : passage de l’ASSR organisé à l’école, selon une organisation décidée par le chef d’établissement.
  • Jeunes non scolarisés ou élèves hors établissements conventionnés : inscription obligatoire à l’ASR dans un centre reconnu par l’État.
  • Adultes sans ASSR : nécessité de passer l’ASR pour pouvoir déposer un dossier de BSR ou de permis AM.

Autre point à connaître : seules les personnes nées après le 1er janvier 1988 sont soumises à ces attestations. L’absence d’attestation est rédhibitoire : la formation pratique du brevet de sécurité routière reste inaccessible sans ce justificatif. Les autorités ne transigent pas : l’attestation sert de clé d’entrée au permis AM puis au permis de conduire.

Concrètement : comment obtenir l’ASSR 2 ou l’ASR selon sa situation

Passer le brevet de sécurité routière suppose d’avoir l’ASSR 2 ou l’ASR en poche. La marche à suivre dépend du parcours scolaire et de l’âge.

En classe de troisième, la mission est claire : l’établissement organise chaque année une session d’ASSR 2, souvent au printemps. Au programme, dix-huit à vingt questions en QCM sur la sécurité routière, la signalisation et les situations concrètes sur la route.

En dehors du circuit scolaire, pas de raccourci : il faut s’inscrire dans un centre reconnu par l’éducation nationale pour tenter l’ASR. Les pièces justificatives sont vérifiées, l’évaluation porte sur les mêmes thèmes que l’ASSR. Tout le monde passe sous la même barre, sans exception.

Tableau synthétique des modalités

Situation Attestation à passer Lieu
Élève scolarisé en 3e ASSR 2 Établissement scolaire
Non scolarisé ou adulte ASR Centre agréé

En cas de non-réussite, une session supplémentaire est prévue avant la fin de l’année scolaire ou selon le calendrier du centre d’examen. Il faut une attestation valide pour s’inscrire à la pratique du BSR, puis pour faire une demande de permis AM.

Fille souriante avec un scooter et sa carte BSR en extérieur

Outils et démarches pour aborder le BSR sereinement

Se préparer au brevet de sécurité routière demande un vrai investissement. Heureusement, plusieurs ressources rendent l’étape plus accessible à chaque candidat, de la préparation de l’attestation scolaire de sécurité routière à l’obtention du BSR ou du permis AM.

Les sites officiels et les plateformes de l’éducation nationale proposent des exercices interactifs, des vidéos et des séries de questions proches de la réalité du test ASSR. On y trouve tous les éléments : connaissances du code de la route, comportements attendus, identification des signaux, règles de priorité, manière de partager la chaussée. Ces contenus, régulièrement actualisés, dispensent l’essentiel à retenir. La plupart des collèges organisent également des sessions de révision, parfois menées par des intervenants extérieurs ou des spécialistes de la sécurité routière.

Au moment de constituer le dossier d’inscription final pour obtenir le BSR et faire la demande du permis AM, il est indispensable de réunir les pièces suivantes :

  • l’attestation de réussite à l’ASSR 2 ou à l’ASR ;
  • une photo-signature numérique (e-photo agrée) ;
  • un justificatif de domicile récent ;
  • une carte d’identité en cours de validité ;
  • le formulaire Cerfa spécifique, disponible en ligne.

Pour chaque document, vigilance de rigueur : tout doit être scanné proprement, conforme aux attentes administratives. Une pièce manquante ou illisible freine considérablement la procédure et peut décaler l’accès effectif aux deux-roues.

Passer le BSR, c’est bien plus qu’une formalité : premier sésame pour la route, cette étape façonne des conducteurs avertis et donne, à chaque nouveau titulaire, le goût d’une mobilité où prudence et liberté avancent de pair.

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