35 kW, c’est une frontière nette, imposée par la loi et gravée dans les fiches techniques depuis 2016. Les motos qui flirtent avec cette limite ne sont pas là par hasard : tout l’écosystème du permis A2 s’articule autour de cette barrière, séparant d’un côté les modèles accessibles aux jeunes permis, de l’autre ceux qui resteront hors de portée tant que la réglementation ne bouge pas.
Impossible de contourner la règle : une moto dépassant 70 kW à l’origine ne pourra jamais être bridée à 35 kW pour un permis A2. Résultat : certains modèles, pourtant alléchants, restent réservés à d’autres catégories. Détail qui compte aussi, la puissance affichée sur les papiers n’est pas forcément la même que celle mesurée sur banc : la puissance administrative, critère d’homologation, s’impose dans les démarches et les contrôles.
Comprendre la puissance 35 kW : une référence clé pour les motos accessibles
La barre des 35 kW, soit 47,5 chevaux, s’est imposée comme le nouveau standard pour le permis A2. Ce chiffre n’est pas juste une contrainte : il influence la conception des modèles, oriente les choix des ingénieurs et façonne l’offre proposée aux motards débutants. Cette puissance, présentée comme un maximum, n’est cependant qu’un aspect du dossier.
Le rapport puissance/poids est tout aussi déterminant. D’après le code de la route, il ne doit jamais dépasser 0,2 kW/kg à vide. Prenons la Yamaha MT-07 bridée à 35 kW : son poids à sec et son poids tous pleins faits conditionnent sa compatibilité avec le permis A2. Même stratégie chez Honda ou BMW : les modèles sont adaptés pour coller à la réglementation, quitte à revoir le bridage ou les équipements.
Voici les principales catégories à connaître pour s’y retrouver :
- Moto full : version non bridée, accessible uniquement avec le permis A
- Moto bridée : version adaptée pour rester sous la barre des 35 kW
- Puissance limitée : une contrainte légale, loin d’un simple argument commercial
Le marché des motos compatibles est hétérogène. Certains modèles sont pensés dès le départ pour ne pas dépasser 35 kW, apportant une expérience naturelle, équilibrée. D’autres, issus de machines plus puissantes, sont bridés avec soin pour préserver le caractère moteur. Savoir choisir, c’est éplucher la fiche technique, comparer le couple, la courbe de puissance, le comportement selon le poids et la géométrie. Les constructeurs jouent la carte de la créativité, rivalisant d’astuces techniques pour séduire novices et passionnés, tout en garantissant sécurité et plaisir.
Permis A2 : quelles règles et quelles implications pour les motards ?
Le permis A2 s’adresse à celles et ceux qui veulent découvrir la moto étape par étape. La règle est stricte : seules les machines affichant au plus 35 kW, avec un rapport puissance/poids plafonné à 0,2 kW/kg, sont autorisées. Chaque catégorie de moto doit répondre à ces critères, sans exception. Pas de place à l’ambiguïté : la réglementation encadre l’accès à la puissance, pour garantir une progression raisonnée.
Le parcours commence par une épreuve théorique pour assimiler le moto code. Ensuite, place à la pratique : le fameux plateau, avec ses exercices de maniabilité, de freinage et d’évitement, puis l’apprentissage sur route ouverte lors de la mise en circulation. Les auto-écoles misent sur des modèles adaptés, souvent choisis dans les gammes Honda ou Yamaha, pour leur équilibre et leur douceur à prendre en main.
Pour beaucoup, la catégorie A2 n’est pas un frein mais un tremplin. Deux ans d’expérience sur une moto bridée ouvrent ensuite la porte au permis A, à condition de suivre une formation complémentaire. Les constructeurs l’ont bien compris : la demande pour des modèles compatibles explose. Suzuki, BMW, Honda multiplient les propositions, soignent le châssis et la cartographie moteur pour offrir une expérience gratifiante, même avec une puissance contenue.
Le parcours A2, c’est aussi apprendre la patience et progresser pas à pas. L’épreuve circulation teste la capacité à anticiper, à réagir face à l’imprévu. Un passage redouté, mais fondamental, qui forge la vigilance et le savoir-faire du futur motard.
Quels modèles de motos 35 kW choisir pour débuter en toute confiance ?
Commencer la moto avec une limite de 35 kW donne accès à une sélection sérieuse de modèles équilibrés, rassurants et adaptés aux besoins des débutants. Les constructeurs misent sur la polyvalence : Honda, Yamaha, BMW, mais aussi quelques marques européennes, proposent des machines pensées pour l’apprentissage, la progression, sans négliger le style ni la mécanique.
Dans le peloton de tête, la Honda CB500F s’impose : moteur bicylindre fiable, comportement sain, commandes douces, idéale pour gagner en confiance sans crainte. La Yamaha MT-07 bridée séduit par son couple généreux et sa maniabilité, deux atouts en ville comme sur route. Côté BMW, la G 310 R coche toutes les cases pour débuter : poids plume, équipement sérieux, et une finition à la hauteur de la réputation de la marque. Les amateurs de style rétro se tournent facilement vers la Honda CMX 500 Rebel, basse et confortable, qui rassure les petits gabarits et séduit en milieu urbain.
Voici quelques exemples qui illustrent la diversité de l’offre :
- Scrambler : la Royal Enfield Himalayan, simple, robuste, pour l’évasion tranquille
- Néorétro : la Benelli Leoncino 500, moteur expressif et look affirmé
Chaque style apporte ses avantages : position de conduite, encombrement, équilibre, entretien. Le marché s’enrichit chaque année, ce qui permet à chacun de choisir la moto compatible adaptée à ses envies et à son budget.
Conseils pratiques pour bien vivre sa première expérience en 35 kW
Passer sur une moto de puissance intermédiaire exige de la méthode. L’apprentissage commence par les réglages : ajustez la hauteur de selle, positionnez les leviers, adaptez les rétroviseurs à votre morphologie. Ces détails, loin d’être accessoires, jouent sur la confiance dès les premiers tours de roue.
La formation pratique dispensée en auto-école reste incontournable. Les exercices du plateau et la conduite sur route permettent de comprendre le comportement du châssis et de l’embrayage, tout en travaillant l’anticipation. Soignez votre regard : il guide la trajectoire, rassure lors de la remise des gaz. En circulation, adoptez un rythme souple, gardez des marges de sécurité, analysez l’environnement à chaque croisement ou changement de direction.
Maîtriser le freinage demande de la pratique : privilégiez le frein avant, dosez l’arrière, surtout sur chaussée humide ou en ville. Utilisez le frein moteur pour plus de stabilité. Les motos 35 kW, souvent légères, sont tolérantes mais rappellent que la précision reste indispensable.
Un conseil concret : commencez par des trajets courts pour apprivoiser la machine, puis augmentez progressivement les distances. L’équipement ne doit jamais être négligé : casque homologué, gants, blouson avec dorsale, bottes adaptées. Ces protections font partie intégrante de l’expérience et contribuent à rouler l’esprit tranquille.
Chaque sortie devient l’occasion de progresser, de gagner en assurance et de prendre goût à la route. S’installer sur une moto 35 kW, c’est s’ouvrir à de nouvelles perspectives, apprendre à son rythme et savourer chaque progrès. La route s’offre à vous, reste à écrire la suite de l’aventure.


